La grille des salaires est composée de catégories, de niveaux et de coefficients de salaire. Tous ces éléments sont définis par la convention collective de l'entreprise.
Bon à savoir : le comparateur des salaires de l’Observatoire des inégalités permet de vous situer sur l’échelle des salaires dans le privé.
Coefficient et salaire : définition
Chaque salarié est rattaché à :
- Un statut et/ou catégorie : employés/ouvriers – TAM (techniciens/agents de maîtrise) – cadres.
- Un coefficient (120 - 130 - 140...) qui renvoie à un indice de rémunération. Ce dernier est une composante du calcul du salaire de base :
- le coefficient le plus bas correspond à un statut employés/ouvriers ;
- le coefficient le plus élevé correspond à un statut cadre.
Plus le coefficient hiérarchique est élevé, plus les responsabilités sont importantes. A contrario, un collaborateur ayant un coefficient moins élevé implique moins de responsabilités.
À quoi sert un coefficient ?
Tout d'abord, chaque convention collective a sa propre grille de salaires qui reprend les coefficients hiérarchiques et les critères correspondants.
Le coefficient va aider à :
- Définir un poste de travail : niveau de responsabilité et tâches à accomplir.
- Positionner le poste dans une grille de classification selon les compétences du salarié (formation initiale ou continue ou expérience professionnelle).
- Fixer le salaire minimum dans une échelle hiérarchique, c'est-à-dire qu'il détermine le montant minimum de salaire que doit percevoir le collaborateur (mensuellement et/ou annuellement).
- Mais également à :
- contrôler qu'un collaborateur de l'entreprise ne dispose pas d'une rémunération inférieure au salaire minimum ou au RAG (revenu annuel garanti) ;
- réaliser des augmentations de salaire en fonction de la grille des salaires et de ses évolutions.
À noter : en aucun cas la rémunération du salarié ne peut être inférieure au SMIC. Elle ne peut pas non plus être indexée sur l'indice des prix de l'INSEE (Cass. soc., 5 octobre 2017, n° 15-20.390).
Coefficient et calcul du salaire de base
À chaque coefficient correspond un indice de rémunération qui a pour but de calculer le salaire de base (ou salaire minimal) grâce à la valeur du point :
- La valeur du point, fixé par négociation, et l'indice de rémunération sont eux-mêmes fixés par la convention collective de l'entreprise.
- Le coefficient de base est généralement égal à 100.
Méthode de calcul
Pour calculer le salaire de base qui correspond au coefficient, on a donc besoin :
- de la valeur du point (exemple : 3,03) ;
- d'un indice de rémunération, que l'on trouvera en face du coefficient dans la grille de salaire (voir plus bas) (exemple : 401).
Salaire de base = 3,03 × 401 = 1215,03
Exemples de coefficients et de salaires
Ci-dessous, quelques exemples pour démontrer ce calcul :
Statut | Niveau | Coefficient | Indice de rémunération | Salaire de base € (valeur du point : 3,03 × indice de rémunération) |
---|---|---|---|---|
Ouvriers/employés | I | 120 | 401 | 1215,03 |
II | 130 | 405 | 1227,15 | |
III | 170 | 443 | 1342,29 | |
Cadres | VII | 280 | 683 | 2069,49 |
VII | 330 | 841 | 2548,23 | |
VIII | 420 | 1123 | 3402,69 | |
IX | 500 | 1626 | 4926,78 |
Où trouve-t-on le coefficient du salaire ?
De ce fait, le coefficient est l'une des informations qui doivent être mentionnées sur la fiche de paie, comme d'autres renseignements administratifs, à savoir :
- l'identification de l'entreprise (nom, adresse, numéro de siret) ;
- l'identification du salarié : son adresse, son numéro de sécurité sociale mais aussi son grade, poste, échelon et son coefficient ;
- la période de travail ;
- la convention collective qui fait référence au secteur concerné ;
- l'Urssaf où sont réglées les cotisations.
Toutes ces informations doivent impérativement figurer sur le bulletin de salaire.
Bon à savoir : le bulletin de paie du salarié doit obligatoirement mentionner la période et le nombre d'heures de travail auxquelles se rapporte le salaire en distinguant, s'il y a lieu, les heures payées au taux normal et celles qui comportent une majoration pour heures supplémentaires. À ce titre, un salarié peut obtenir des dommages-intérêts de son employeur lorsque l'absence de mention des heures supplémentaires sur ses bulletins de paie l'a empêché de bénéficier des exonérations de cotisations portant sur la rémunération de ces mêmes heures (Cass. soc., 3 octobre 2018, n° 16-24.705).
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